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Le TY VILLAGE - SINCE 2019
Comment est né le Ty Village, ce village de tiny houses pour étudiants à Saint Brieuc ? L'idée n'est pas apparue du jour au lendemain, comme une pomme tombée d'un arbre. L'aventure Ty Village a été un voyage, qui a commencé sans même qu'on s'en aperçoive, en s'engageant dans un chemin dont on ne connaissait pas la destination.
Je ne me rappelle plus exactement quand avoir entendu parler de tiny houses pour la première fois. Au lycée sans doute, au détour de mes explorations sur différents sujets liés à l'environnement. Ce qu'il y a de sûr, c'est que le concept des tiny houses m'avait séduite, et que le rêve s'était gravé dans mon esprit. Une graine semée, attendant la bonne saison pour germer.
En 2017, je terminais mes études d'ingénieur environnemental en Australie. La vie universitaire australienne, pas très chronophage, me laissait du temps pour m'investir dans des projets qui me tenaient à cœur. C'est là que cette histoire de tiny house a refait surface dans mon esprit, et s'est fait de plus en plus présente, jusqu'à m'empêcher de dormir la nuit.
Mes voyages successifs m'avaient poussée à me débarrasser du matériel et m'avaient appris à limiter ma vie à une valise de 23kg. Ma spécialisation en développement durable m'ouvrait les yeux sur les défis sociaux et environnementaux que doit relever notre génération. L'idée de pouvoir s'affranchir du schéma financier de l'immobilier classique et de devenir propriétaire sans s'attacher à une localisation élargissait mes horizons. Il me fallait une tiny house, à moi.
C'était le début de longues après-midis passées enfermée dans ma chambre, un crayon dans la main, une gomme dans l'autre, à dessiner et redessiner ma tiny house idéale. Une tiny house qui réponde à mes besoins, ni plus, ni moins. Faire rentrer sa vie dans une maison de 2,5 mètres de large et 6 mètres de long, c'est un défi intellectuel passionnant, qui incite à se poser des questions sur soi-même et à mieux se connaitre.
J'ai commencé à contacter quelques constructeurs français, en quête de réponses à des questions simples : Combien ça coute ? Combien de temps pour la construire ? Quand est-ce que vous pouvez commencer à construire ? Premiers Skype avec Sébastien, de l'Atelier des Branchés. Ils construisent à côté de Rennes, tiens, pas loin de chez ma grand-mère. Il est jeune. Le courant passe bien.
Ce rêve qui paraissait lointain, tout d'un coup, s'est retrouvé à portée de main. Et si je n'étais pas obligée d'attendre 10 ans avant de me lancer ? Le mouvement des tiny houses, c'est maintenant qu'il est en train de prendre de l'ampleur en France. Le nombre de constructeurs augmente à vue d'œil, mais leurs carnets de commande se remplissent aussi vite. De plus en plus de regards se tournent vers ces petites maisons toutes mignonnes. Si tu veux faire quelque chose, c'est maintenant qu'il faut le faire.
Pour mon anniversaire, je passe mon premier week-end en tiny house avec des copines. Une maison minuscule, toute bleue avec des liserais blancs et une porte rouge, nichée entre des sapins et un cours d'eau à Yerrinbool, au sud de Sydney. Elle fait 5 mètres de long, on est 4, on y passe 2 nuits. L'appauvrissement matériel du week-end enrichit notre amitié. Et à l'intérieur, on s'y sent bien, à l'abri du vent qui claque dehors, mais si proche de lui en même temps. Ce qui aurait pu rester un amour passager se transforme en coup foudre.
Mais loin de tout, à Sydney, je suis peut-être en train de m'emporter. Est-ce que c'est raisonnable ? Mon cœur me dit de foncer, est-ce que ma raison devrait le retenir ? 23h à Sydney, 13h à Paris. "Maman, tu sais, je suis vraiment en train de concrétiser cette histoire de tiny house... Tu crois que c'est une bonne idée ?". Elle me soutient. C'est parti !
Fini alors de rêver, il faut passer aux choses concrètes. Avoir sa tiny c'est bien, encore faut-il un terrain pour l'installer. Tiens, je me rappelle que mon père a ce terrain à l'arrière du Campus d'Armor, à Saint Brieuc. Petit coup de fil "Papa, si un jour j'ai une tiny, je pourrais la mettre sur ton terrain en Bretagne ?" Ça, c'est fait. Le problème, c'est que je n'ai aucune visibilité sur ce je ferai, et où je serai, à la fin de mon master. Et pourquoi pas la louer ? Le temps de terminer mes expériences à l'étranger et de revenir m'installer en France. On part sur cette idée.
Le temps passe, et j'imagine ma petite maison, toute petite, sur ce grand terrain. Entre temps, elle a été baptisée : elle s'appellera Susy, pour Sustainable Systems, le nom de mon master. Est-ce que Susy ne risque pas de s'ennuyer, toute seule sur ce grand terrain ? Il lui faudrait des copines, il en faudrait d'autres ! On pourrait créer un village de tiny houses !
J'aimerais dédier ce village aux étudiants, pour leur faire découvrir ce concept qui mérite de l'attention, pour les sensibiliser aux enjeux de l'habitat durable, pour leur donner goût à des modes de vie plus respectueux de la nature, eux qui ont encore toute une vie à passer sur cette planète.
Et là, tout s'accélère. Il me faut un nom. Ty Village, ça reprend la première et la dernière lettre de tiny, ça sonne comme "p'tit village", et en plus, "ty" ça veut dire "maison" en breton. Il me faut un logo. Un logo qui rappellerait l'image d'un toit, la robustesse du bois, l'écologie, la mobilité, la jeunesse. Il me faut un site Internet, qui donne envie aux jeunes de venir dans mon village, et à tout le monde de créer d'autres villages de tiny houses partout en France et dans le monde. Il me faut un blog, pour partager tout plein d'idées avec ceux que ça intéresse. Et il me faut un premier article, pour raconter cette histoire.
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Aurélie
Fondatrice du Ty Village
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